Quand vous vous trouvez dans un avion ou un avion léger en vol à proximité de montagnes, il est tentant de prendre des photos ; mais les conditions sont très difficiles pour le photographe. Les pièges sont nombreux et le résultat est toujours en danger de perdre beaucoup en qualité.
Par exemple, les problèmes peuvent être :
- La présence d’obstacles
- La turbulence atmosphérique
- Le voile atmosphérique
- Les vibrations de l’avion
- Les limitations optiques du hublot
Tout d’abord, il convient d’être assis à proximité d’un hublot (du bon côté) et de ne pas avoir l’aile ou un moteur obstruant une partie de la vue. Choisissez votre siège dès le départ ou négociez poliment avec le passager le mieux assis.
Les moteurs de l’avion provoquent de turbulences importantes qui sont très perceptibles juste derrière eux. Asseyez suffisamment à l’avant (les places les moins chères sont souvent à l’arrière).
L’humidité de l’air et la poussière sont moins problématiques en altitude qu’au niveau du sol, mais vous allez sans doute vouloir photographier des paysages qui sont à une grande distance. Seuls les jours de ciel très clair sont acceptables parce qu’il garantissent un voile atmosphérique seulement léger. Il est même largement préférable de tenter sa chance au petit matin (la lumière est meilleure) pour profiter d’une plus faible condensation atmosphérique. La chance doit être avec vous (la persévérance peut compenser).
Un avion (surtout un petit avion), cela vibre. Pas autant qu’un hélicoptère, mais ça vibre terriblement ! Donc, adoptez une vitesse de déclenchement élevée. Pire : ces fréquences de vibration ne sont guère compensées par le stabilisateur de votre boîtier ou votre objectif prévu pour compenser les mouvements du photographe. Pour un objectif de 80mm, je conseille de rester plus rapide que 1/200 s ; pour un 35mm, plus rapide que 1/100 s. Vous aurez sans doute besoin de monter un peu en ISO à cause de cela.
Mais le plus gros obstacle risque d’être le hublot. Rien à faire : ce n’est pas un filtre photographique neutre. Il assombrit l’image de manière irrégulière, il est peu compatible avec les filtres polarisants (dérive des couleurs et dégradés forcés dans le ciel), il est rarement exempt de rayures et de tâches (celles de l’intérieur peuvent être lavées soigneusement, mais à l’extérieur…)
Au final, il reste à déclencher. N’hésitez pas à doubler vos images, pensez à construire des panoramas (à photographier selon les conseils de photo panoramique de Roumazeilles.net, et à assembler avec PhotoMerge de Photoshop ou avec AutoPano Pro).
Les photos qui illustrent cet article sont Copyright (c) 2009 – Yves Roumazeilles (tous droits réservés)
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Commentaires
2 réponses à “Photo de montagne depuis un avion léger”
y a pas à dire, mais ce coin est plutôt mal pavé !
j’aime bien la deuxième derrière le hublot.
Ernoult et Plisson ont trouvé un concurrent.