Creative Cloud en panne

Les leçons du crash de Adobe Creative Cloud

Si vous êtes utilisateur de Adobe Creative Cloud (la solution récente à base d’abonnement et de cloud pour les outils Adobe y compris Photoshop), ou si vou connaissez quelques qui l’utilise, je suis 99% certain que vous avez entendu que ce service Adobe s’est arrêté de fonctionner le 14 mai et semble vouloir redémarrer seulement à l’heure où j’écris.

Note : si Photoshop CC n’est plus disponible que sur Creative Cloud, Lightroom existe encore sous la forme d’un DVD ou d’une license pour un fichier à télécharger indépendamment de Creative Cloud. C’est aussi le cas pour le « vieux » Photoshop CS6.

Quand Adobe a lancé ce type de solution et quand ils l’ont rendue obligatoire pour disposer des versions les plus récentes de leurs outils, certains ont mis en garde contre le risque de ne plus pouvoir travailler sereinement avec nos photos. Le plus grand nombre a soit ignoré l’alerte, soit sous-estimé sa criticité, soit pas compris l’étendue de l’enjeu. Aujourd’hui, le nez écrasé dans l’obstacle, des milliers de pros souffrent mille morts dans l’attente d’un prochain redémarrage tout en essayant d’expliquer à leurs clients qu’il n’y a rien à faire que de patienter (et je compatis sincèrement).

Creative Cloud en panne

Aucun doute, cet état semi-végétatif est déjà terrible en soit (c’est évident). Mais cela trace une ombre portée qui souligne très durement les autres problèmes qui n’étaient pas si faciles à percevoir jusque là.

  1. Fragilité en un seul point : si/quand Adobe vacille, nous ne pouvons plus qu’attendre. Habituellement, nous avions la solution de passer sur un autre ordinateur, quite à ré-installer le logiciel « en urgence », quand un PC ou logiciel cessait de fonctionner. Au pire, on traversait la rue pour aller demander un coup de main à un copain/collègue. Aujourd’hui, aucun utlisateur Adobe n’est épargné – nulle par dans le monde. On parle de risque systémique comme pour le système bancaire quand d’un seul coup tout le monde risque de se retrouver sur la paille lors d’un seul incident. Aucun recours.
  2. Opacité : comme Adobe Creative Cloud est largement hors de portée de ses utilisateurs (sauf peut-être de quelques rares clients de taille mondiale qui ont la ligne directe des directeurs d’Adobe), il est pratiquement impossible de savoir ce qu’il se passe. Et, dans ce genre de situation, nous, les clients, voulons/devons immédiatement savoir a/ ce qu’il se passe, b/ ce qu’il faut faire pour réduire l’imapct (même si rien n’est possible), c/ comment/quand la solution sera disponible. [et aujourd’hui, la communication d’Adobe est exemplaire… de nullité]

Is ease of subscription worht it? Is the flexibility of having always the latest release version at your hand worth it? This is anybody’s choice and the choice cannot be done for you. But, since we have some time on our hands (if your customers are not shooting on the phone right now), it’s time to think about our choices.


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