Inondations en Thaïlande : le drame recommence

On pensait que les drames observés au Japon en mars dernier étaient en train de disparaître du panorama des entreprises photographiques mondiales. Les inondations catastrophiques en Thaïlande sont venus nous ramener à la raison.

Les hautes eaux se répandent de plus en plus en Thaïlande. La région de Bangkok se préoccupe sérieusement des dégâts et des victimes que cela entraine. L’eau envahit les secteurs aux alentours de Bangkok les uns après les autres. L’administration locale indiquait dimanche que le nombre de victimes s’élevait déjà à 297 personnes mortes ou disparues depuis juillet dernier. Mais les entreprises sont aussi très concernées.

Dans le domaine de la photographie, on peut remarquer deux sociétés qui sont au premier rang des victimes depuis que la région d’Ayutthaya où 93 grandes entreprises et 8500 employés ont vu leur outil de travail passer sous l’eau. Pour être précis, depuis la rupture des dernières digues, le niveau de l’eau atteint le 1er étage ! ce qui laisse mal augurer des travaux de remise en fonctionnement. Bangkok, la capitale, semble encore épargnée et (relativement) protégée. Mais il n’y plus beaucoup de marge de manœuvre.

Les photographiques les plus touchées sont clairement Sony et Nikon. Sony a ainsi perdu toute capacité à fabriquer des appareils photo reflex. Situation évidemment économiquement dramatique pour l’entreprise. Une société comme Amazon a d’abord disposé des bannières d’information en face des nouveaux produits de Sony. Depuis, vous ne trouverez plus les pages de réservation des Sony Alpha 77 ou Sony Nex-7. Les autres appareils photo de la marque (tous les autres !) sont vendus à partir des stocks disponibles (encore importants).

De même, Nikon a dû évacuer son usine dans la région et elle est désormais sous les eaux avec des perspectives de reprise qui sont très lointaines (aucune prévision de la part de la maison-mère). Cela touche presque tous les appareils d’entrée et milieu de gamme (dont le Nikon D7000 et Nikon D5100) et bon nombre d’objectifs standard. Après la fermeture de l’usine de Sendai au Japon, c’est un deuxième coup très dur pour la marque jaune.

Pour ces deux marques d’appareils photo, les conséquences risquent d’être passablement dramatiques. On a vu que Nikon ré-alignait déjà ses prix d’optiques au niveau mondial dès avant ces événements, sans doute pour tenir compte des difficultés de production. La durée des précipitations risque d’être critique dans la manière dont les marques pourront se relever. Mais on peut prévoir quelques restrictions alors que nous arrivons en vue de la période des fortes ventes de Noël. Et la disponibilité des nouveautés (en particulier chez Sony qui semblait avoir été pratiquement épargnée par le cataclysme japonais) risque d’être sérieusement repoussée.


Publié

dans

par

Étiquettes :