Comme vous le savez sans doute, la navette spatiale Discovery fait en ce moment son dernier vol, pendant lequel a lieu un rendez-vous avec la station spatiale internationale (ISS) qui a été assemblée depuis plusieurs années par différents pays en orbite basse.
En son honneur, j’ai le plaisir de vous présenter quelques images absolument époustouflantes qui démontrent ce qu’il est possible de faire avec un appareil photo quand on a un tel sujet à sa disposition (et le terme « à disposition » prend ici un sens particulièrement élastique comme vous allez le voir).
Tout d’abord, Paolo Nespoli, astronaute de la station a photographié l’arrivée de la navette. Belle profondeur de champ (jusqu’au Pérou qui se trouve à 360 km en dessous), mais remarquez la présence de l’ombre portée de la station spatiale. Faut-il alors classer cela comme un gros défaut d’éclairage ou comme l’inclusion élégante et discrète d’un deuxième modèle dans la photographie ?
Mais Paolo Nespoli était idéalement placé : une fenêtre, un bel éclairage (le soleil direct sans la perturbation d’une couverture nuageuse), un beau fond, un modèle coopératif. Par contre, si vous êtes sur Terre, vous pouvez voir la station spatiale à l’œil nu (et reconnaître à peu près sa forme avec de bonnes jumelles). Alors, pourquoi ne pas la photographier ?
C’est une photo assez exceptionnelle réalisée par Rob Bullen samedi soir avec un télescope relativement petit (22 cm ou 8,5″). Pire ou mieux, au lieu d’utiliser un guidage complètement automatisée, cet artisan génial a pointé son télescope et son appareil photo à la main. Chapeau !
Mais ce n’est pas tout. Si l’on en veut encore plus, il faut aller voir la superbe séquence de Thierry Legault, ingénieur français qui habite près de Paris et a assemblé 900 photos pour une petite séquence accélérée où l’on voit clairement la station spatiale internationale et la navette en approche.
Tous ces photographes qui pointent leur appareils sur le même sujet presqu’au même moment !
Bravo à tous. Et mes remerciements chaleureux à Xtian qui m’a mis sur la piste des articles de Phil Plait dans Discover Magazine.
Commentaires
Une réponse à “Adieu à Discovery”
La quatrième dimension sous nos yeux ébahis : voir un rêve en photographie.