En cette période de préparation de la Photokina 2010, Nikon avait présenté un bel appareil d’entrée de gamme, le D3100, mais la rumeur courrait que la marque jaune ne se limiterait pas à cela pour la fin d’année. De fait, la patience n’a pas eu à être considérable puisque Nikon présente aujourd’hui son nouvel appareil reflex expert, le Nikon D7000.
Il méritait un lancement propre puisqu’il s’agit d’un produit phare sur le segment très concurrentiel du reflex expert où vient d’apparaitre un adversaire de poids comme le Canon 60D. Voilà donc un appareil qui va attirer bien des photographes.
Tout d’abord, voici ses points forts les plus marquants :
- Capteur CMOS 16 MP conçu avec l’aide de Sony
- Sensibilité : 100-6400 ISO (ext. 25600 ISO)
- Obturation : 30s à 1/8000s
- Rafales à 6 i/s
- Exposition par capteur à 2016 zones couleur
- Enregistrement vidéo : 1080p @ 24 i/s
- Autofocus à 39 points collimateurs
- Autofocus en mode LiveView et en vidéo (avec détection de visages)
- Viseur : couverture de 100%, grandissement 0.96x (avec quadrillage LCD en fonction personnalisée)
- Écran LCD fixe 3″ à 920.000 pixels
- Deux slots mémoire SD/SDHC/SDXC
- Flash intégré NG 12 à 100 ISO
- Synchro Flash (X) à 1/250s
Lors de la prise en main d’un modèle de présérie que j’ai pu faire aujourd’hui, il est immédiatement apparu que l’appareil est très attirant : souple d’emploi, vif et bien en main. La visée est très plaisante avec une vue claire et bien définie dans un viseur servi par un beau pentaprisme. Le passage d’un mode à l’autre est très simple même si les menus Nikon restent passablement rébarbatifs avec leurs longues listes d’options qui continuent à exiger une lecture préalable du manuel pour être comprises pour les non-nikonistes.
Visiblement, les 39 cellules du système AF apportent une bonne réactivité même quand le sujet principal est très mobile (je n’ai pas testé en conditions réelles extrêmes : voitures en course ou enfants turbulents) ou quand la lumière est très réduite.
Le passage en enregistrement vidéo est très facile avec le bouton situé au milieu du levier de mode LiveView. Et l’autofocus fonctionne raisonnablement bien, il n’est plus nécessaire de se lamenter sur cette limitation habituelle sur les modèles de l’an dernier.
Sans essai prolongé, il reste difficile de juger de l’apport de la matrice 2016 points sur la mesure d’exposition. Gageons que l’habituelle maitrise de Nikon dans ce domaine a su tirer le meilleur parti de ce supplément de technologie dont on attend de le voir repris sur d’autres reflex Nikon.
Attaché à un gros télé comme le 300mm f/2.8, le Nikon D7000 parait immédiatement léger. Mais, même si Nikon a fait des efforts pour ne pas alourdir inutilement notre sac photo, le D7000 est très agréable en main et sa protection à base de joints d’étanchéité semble conçue pour les utilisateurs aventureux. La seule restriction – par rapport à un boitier pro – est que la structure centrale reste en polycarbonate (avec une demi-coque en alliage de magnésium) et l’utilisateur de gros télés (plus lourds que le boitier) devra bien se souvenir de ne pas porter l’ensemble par le boitier mais bien par le fût de l’objectif. Autrement le risque de dégâts à la platine de fixation serait non-nul. Mais c’est une règle déjà connue de tous ceux qui voient le boitier reflex comme un simple gros bouchon d’objectif, n’est-ce pas ?
Enfin, la présence de deux slots mémoire SD/SDXC est un confort appréciable pour ceux qui veulent disposer d’une réserve toujours disponible, séparer le stockage des JPEG et des Raw/NEX, ou produire deux copies de toutes leurs images (tous ces modes sont disponibles dans le menu).
Au final, on peut dire que le Nikon D7000 est un appareil reflex clairement destiné aux experts qui ne sont pas passés au full frame mais ne veulent rien sacrifier des technologies normalement réservées aux pro. Chez Nikon, en restant au format DX (APS-C avec un rapport de conversion de 1,5), vous ne trouverez pas mieux, sauf si vous cherchez la robustesse à toute épreuve d’un Nikon D300s. Comme le prix de lancement (1150€ en boitier nu) est assez compétitif (en tous cas moins cher que le prix initial du Canon EOS 60D qui est son concurrent direct, alors qu’il peut facilement aller titiller le Canon EOS 7D), il pourrait ne pas beaucoup baisser avant la fin de l’année 2010 puisque la disponibilité est annoncée seulement pour début novembre. Tout indique que Nikon s’est précipité pour le montrer avant la Photokina, mais cela valait la peine de ne pas laisser un beau reflex expert comme le Nikon D7000 sous le boisseau.
Commentaires
11 réponses à “Nikon D7000, premier contact”
C’est pas plutôt 1/8000s ?
Ah ! Enfin le remplaçant de l’EOS 50D… Zut c’est un Nikon. lol
En effet, je corrige la faute.
petit erreur dans le descriptif ce n’est pas un appareil expert mais amateur il est dans la gamme amateur sur le site nikon mais on peux certes plus parler d’un modèle pour amateur averti qu’expert
C’est dûment noté.
Hello
Quel type d’objectif pourra t-on adapter sur ce boitier ? Personnellement, j’ai un TAMRON AF 18-250 sur mon D40…Merci
bonjour, ton tamron sera bien dessus mais le manque de luminosite de cet objectif fait qu il est dommage d avoir un aussi bon boitier pour ce genre de caillou (pour ma part je prefere un boitier moyen et un excellent objectif que l inverse)
(je suis adepte des focales fixes desole) je monterai dessus mon 50 mm 1.4 sigma hsm stabilise (qui se transforme en +/- 80 mm) en apsc
pour de magnifiques portraits…
bonne journee
Ok merci. Je retiens la remarque. L’idée est de revendre mon D40 avec son objectif d’origine (Nikkor 18-55mn f/3,5-5,6)pour pouvoir acheter le D7000 et monter mon TAMRON dessus en attendant de pouvoir investir sur un vrai 50mn dans un premier temps.
salut, dans cet article, ils disent qu’on pourra monter à 6400 iso facilement http://www.reportagesphotos.fr/A2357-actualite-nikon-d7000-le-boitier-semi-pro-qui-s-approche-des-nikon-d300s-et-canon-7d.html
tu en pense quoi ? (les photos seront exploitables ?)
Je n’ai pas vu les images finales (à ma connaissance le firmware final_production n’est pas sorti de chez Nikon), mais d’après ce qu’on voit sur les photos prises par les italiens (publiées sur YLovePhoto plus récemment), il est fort probable que l’appareil continuera à donner des images très exploitables (et peut-être un peu plus) à 6400ISO.
ok merci, je viens d’aller voir. Bon je crois que je vais enfin remplacer mon D80