La plaie de nombreuses photographie et de nombreux matériels photographiques est de ne pas produire de belles images bien piquées, pratiquement croustillantes (Nota bene : je sais bien que ce n’est pas le but ultime d’une photographie et que des photos techniquement médiocres ou floues ou embrumées peuvent aussi être de très belles photos).
Quelques trucs que j’ai regroupés pour vous en vue d’obtenir un maximum de piqué sur vos photos (et mes photos) :
- Lumière : l’ombre n’est pas favorable ; elle apporte le flou de bougé et les difficultés de mise au point automatique.
- Vitesse : une obturation rapide réduit le flou de bougé.
- Trépied : pour ne pas bouger, il n’y a pas mieux que de poser l’appareil sur un bon gros trépied bien stable.
- ISO : choisissez une sensibilité suffisamment élevée pour que l’obturateur puisse figer le sujet, mais pas trop (pour ne pas faire « monter le bruit »).
- Autofocus : un AF bien réglé (pour ceux qui ont un micro-réglage de l’autofocus), un AF utilisé dans le mode adéquat (selon que le sujet est mobile ou pas, il y a un mode spécifique).
- Zones Autofocus : le choix de la zone d’AF est également critique (il est trop facile d’avoir un point fait sur le fond derrière le modèle plutôt que sur le modèle lui-même). Il est souvent important de sélectionner la mise au point sur l’œil du sujet photographié plutôt que sur le nez.
- Sujet : si le reste est déjà optimisé (surtout en basse lumière), autant que le sujet lui-même ne bouge pas.
- Capteur : évidemment, utilisez un appareil dont le capteur à une haute résolution ; mais attention à ne pas abuser au point de prendre un appareil à très haute résolution mais dont le capteur est très bruité (un compact avec un capteur de 10MP+, un reflex APS-C avec un capteur de 18MP+, par exemple).
- Objectif : il vaut bien sûr mieux avoir un objectif au piqué (et au prix) professionnel mais chaque caillou possède des conditions optimales d’utilisation (rarement la plein ouverture, souvent pas le diaphragme le plus fermé).
- Filtre : fuyez les filtres inutiles (comme le Skylight ou le UVA/UVB) ou les filtres de basse qualité (qui introduisent des défauts optiques en plus de ceux de l’objectif).
- Software : ne poussez pas les réglages de votre logiciel anti-bruit qu’au strict minimum (il réduit le bruit au dépens du piqué).
- Format : évitez le JPEG ou utilisez un JPEG peu compressé (les artefacts de compression commencent par rogner sur la qualité fine de l’image). Restez en RAW (ou en TIFF).
Commentaires
5 réponses à “Image piquée : 12 trucs”
A tous ces bons conseils, je dirais d’ajouter un soupçon de saturation/vibrance à partir de votre logiciel de retouche, juste un soupçon pour ne pas rendre votre cliché artificiel.
Saturation/vibrance ne rajoutent rien au piqué, mais il est clair que cela rend l’image plus agréable à 99% des yeux.
Il y a même des photographes qui le conseillent directement sur l’appareil photo quand il s’agit de le faire utiliser par un photographe très amateur. Ça marche.
Il faut rajouter :
utiliser son objectif à une ouverture à f/8 car c’est à cette valeur que l’objectif donne sa meilleur qualité.
C’est l’intention de la ligne « Objectif ». Mais si f/8 est une assez bonne approximation, c’est loin d’un conseil systématique. Sur des objectifs de bas de gamme, c’est proche de l’idéal. Mais sur des objectifs de meilleur niveau, on peut remonter sensiblement en ouverture (les meilleurs objectifs pro sont souvent excellent dès l’ouverture max ou en fermant d’un cran).