Les panoramas photographiques, avec les images HDR (à haute dynamique), sont certainement une des techniques photo qui ont le plus profité de l’arrivée de l’image électronique. Ce qui semblait réservé aux propriétaires d’équipements luxueux et totalement spécialisés apparaît maintenant comme une simple idée pour varier ses images.
Quelques conseils simples à suivre
- Utilisez la cellule de votre appareil pour déterminer l’exposition, puis passez en mode manuel pour prendre chaque tirage dans les mêmes conditions d’exposition (bien sûr, la lumière ambiante ne doit pas varier, alors dépéchez-vous).
- Utilisez un pied, mais s’il n’y pas trop de sujets en premier plan ne vous inquiétez pas outre mesure de trouver le centre optique de votre objectif.
- Débrayez l’autofocus après avoir fait une mise au point unique qui sera conservée pour toutes les images.
- Ne laissez surtout pas le mode Balance des blancs automatique sur l’appareil photo, mais choisissez un mode unique qui sera conservé pour toutes les images.
- Si vous faites un panorama horizontal, photographiez verticalement (pour augmenter la surface exploitable et améliorer la résolution finale).
- Assurez-vous d’avoir un large recouvrement entre les photos individuelles à assembler. Cela facilitera le travail du logiciel d’assemblage.
Il suffit de prendre une poignée de photos avec attention (voyez mes conseils en marge) et vous voilà prêt à les assembler à l’aide d’un ordinateur et d’un peu de logiciel. Reconnaissons que cela a tendance à prendre des dizaines de minutes ou des heures de calcul, mais qu’est-ce en comparaison avec les jours qu’il fallait pour obtenir une seule image argentique développée par le labo du coin de la rue ?
A noter : si vous n’êtes pas spécialement équipé, le seul besoin est de disposer d’un pied (un trépied de préférence) avec une tête capable de faire tourner l’appareil autour de son centre optique. Comme ce n’est pas si facile que cela, je vous signale un article qui vous guidera dans le bricolage d’une telle tête, toute en bois : How to Build a Panoramic Tripod Head for $10. Pour information, si le sujet n’est pas très prêt de l’appareil, n’importe quel trépied suffira.
Mais ensuite quel outil utiliser ? Le plus naturellement possible, je peux commencer par conseiller d’utiliser Photoshop. Que ce soit CS3 ou CS4, le logiciel d’Adobe fonctionne très bien avec les panoramas.
C’est avec Photoshop CS3 que j’ai réalisé par exemple le panorama suivant à partir de 11 images prises au pied lors d’une pause de safari en vue de Rhino Ridge au coeur du parc national de Masai Mara au Kenya. J’ai réduit la taille de l’image présentée (vous n’étiez sans doute pas intéressés à observer le détail des gnous à l’horizon sur une image de 28790*2561 pixels et plus de 21 Mo) :
Mais il y a bien d’autres possibilités qui existent. En fait, je voulais même en mettre en évidence qui m’ont parues présenter un intérêt particulier.
Sur Windows, on m’a conseillé Panorama studio et Panorama Maker 4. Je ne les ai pas pratiqué dans le détail, mais ils semblent tout à fait aptes.
Ensuite, pour les amateurs de Linux (et oui, il y a aussi des photographes qui utilisent Linux) : Autopano et Hugin sont les outils à choisir (en association avec TheGimp). Ils ne sont pas parfaitement faciles à utiliser, je vous conseille donc de consulter un guide comme celui de s1axter. Il explique comment contourner un bug d’installation de Hugin en installant manuellement Enblend, puis il décrit la préparation par Autopano et l’assemblage du panorama par Hugin.
Mais si vous êtes sur Windows, je suis tombé sur un petit outil curieux, WPanorama, qui a l’intérêt de proposer de visualiser les panoramas en défilement. Mais surtout, il va produire une vidéo (un fichier AVI) ou un économisuer d’écran (malheureusement qui ne fonctionne qu’avec un seul écran si vous avez la chance d’avoir un double ou triple affichage). Tout à fait agréable pour exploiter vos panoramas.
Alors, qu’est-ce qui vous retient ? Quelques images et puis voilà.